Musée de l’0euvre Notre-Dame, au pied de la Cathédrale de Stasbourg


C’est la mise en valeur du passé artistique prestigieux de la ville de Strasbourg au Moyen Âge et à la Renaissance qui a guidé la creation du musée de l’Oeuvre Notre-Dame entre 1931 et 1955. Sa conception est due à Hans Haug, conservateur puis directeur des musées de Strasbourg, convaincu de la nécessité d’évoquer “l’une des périodes les plus belles glorieuses de l’art alsacien”, au cours de de laquelle la ville libre d’Empire, centre artistique de la région du Rhin superiérieur, sut attirer les artistes et permettre la mission des formes et des idées les novatrices.

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Oevre

La maison de l’Oevre Notre-Dame, située au pied de la cathédrale, s’imposa d’emblée pour servire de cadre à ce parcours muséographique.

Siège depuis le XIIIe siècle de l’organisme du même nom (en allemand Unser Lieben Frauen Werk), chargé de la collecte et de la gestion des fonds nécessaires à la construction et à l’entretien de la cathédrale, elle proposait deux salles au riche décor historique et des espaces variés permettant de présenter les oeuvres dans de bonnes conditions. Les deux corps gothique et Renaissance de cet imposant édifice avaient accueilli durant plusieurs siècles la recette et l’administration de l’Oeuvre Notre-Dame, le logement du receveur et celui de l’architecte, et enfin la loge des macons et des tailleurs de pierre de la cathédrale.

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  • Cuve Baptismale (Taufbecken)
  • Cuve Baptismale avec frises des palmettes

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Les bâtiments abritaient également depuis le XIXe siècle le dépot des sculptures de la cathédrales, constitué en un petit petit musée pour les visiteurs occasionels et considérablement augmentée entre 1907 et 1914 par la dépose de la statuaire des grands portails.

Un cadre architectural remarquable

La musée est installé dans un ensemble de bâtiment dont le coeur est la maison de le coeur l’Oeuvre Notre-Dame, fondation chargée depuis le XIIIe siécle du chantier de la chatédrale. L’ensemble témoigne de la qualité de l’architecture civile à Strasbourg, du XIVe au XVIIe siècle.

La maison de l’Oeuvre existe à cet emplacement depuis le XIVe siècle au moins. Elle abrite dès l’origine les activités liées au chantier de la cathédrale et hérberge les tailleurs de pierre et les autres artisants.

L’aille gothique, à gauche, date de 1347. La sobre facade est animée par un pignon à radans, ou gradins, typique des maisons médiévales strasbougeouises. Une Vierge à l’Enfant (création moderne), à l’angle, rappelle le vocable de la cathèdrale et de la Fondation. À l’Origine, le 1er étage était occupé par la vaste salle de réunion des tailleur de pierre. La moité arrière du bâtiment a été entièrement reconstruite après les bombardements de 1944.

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De part et d’autre salle de la Loge s’alignent dix sculptures provenant du portail Saint-Laurent, portail nord de la cathédral de Strasbourg, érigé entre 1494 et 1505 dans le prolonguement du transept.

L’ensemble de ces figures monumentales, chef-d’oeuvres du gothique tardif, est du au sculpteur Johan von Ach ou Jean d’Aix. Leur dépose a été réalisée entre 1907 et 1914; elles ont été remplacées sur l’édifice par les copies de grès.

Les statues de Johan von Ach sont remarquables par la caractérisation des physionomies – en particulier, le type ethnique des deux Africains – et une sensibilité du rendu de la peau que l’on ne trouve que chez les meilleurs sculpteurs de cette époque. Cette volonté de réalisme est toujours contredite par les attitudes contorsionnées des personnages et les draperies pesantes qui enferment les corps.

Cet ensemble a fait l’objet d’une campagne de restauration entre 1997 et 2001. Seul le Serviteur du Roi maure a été laissé en l’état, afin de garder le témoignage de l’aspect antérieur des sculpteurs.

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Sculptures du portail Saint-Laurant dans la salle de la Loge des macons et tailleurs de pierre de la cathédrale (1502-1503, grès, portail nord de la cathédral de Strasbourg)

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L’aile Renaissance, à droite, reprend les volumes de l’aile gotique. pour formeer un ensemble monumental symétrique organisé autour d’une cour. Elle l’une des plus beaux exemples d’architecture du XVIIe siècle à Strasbourg. Elle a été construite de 1579 à `589 par le maître d’oeuvre de la cathédrale Hans Thomas Uhlberger, à qui l’on doit aussi le buffet de l’horloge astronomique. (Elle introduit pour la première frois à Strasbourg un pignon (puntgevel) à volutes et pots, propre à la Renaissance manièriste germanique, annoncant presque ici le style baroque.)

.Du roman au gothique

La période romane coïncide avec l’avènement dans la région des seigneurs de Hohenstaufen, duc de Souabe et d’Alace, puis rois et empereurs de Germanie. Ils font profiter ce territoire de leur puissance, fondent de nombreuses églises et abbayes, et construisent une multitude de châteaux.

L’art se manifeste tardivement dans la région et se prolonge jusque vers 1230. C’est à la même époque que le chantier du transept sud de la cathedrale de Strasbourg produit la première style gothique en germanique.

Strasbourg se trouve alors projetée au-devant de la scène artistique, à la fois par les commandes à ses ateliers et par l’inflence des oeuvres qui sont produites.

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Empereur (Strasbourg, rond 1190-1200) (complété au milieu du XIVe siècle)

vitrail, deux panneaux – cathédrale de Strasbourg

Figuré sur un trône, le souverain couronné est paré des insignes du povoir impérial. Identifié à Charlemagne par certains spécialistes, par d’autres à Henri II, en raison de l’auréole qui nimbe son visage: ces deux empereurs ont en effet été canonisés.

Ce vitrail faisait perti d’une suite representant des souverains du Saint-Empires réalisée entre 1176 et 1200 pour la cathédrale de Strasbourg, mais il est le seul à être déposé au musée. On ne connaît pas son emplacement primitif dans l’édifice.

Le frontal et la pose rigide du personnage rappellent l’influence byzantine, alors que ses vêtement, richement ornementés, évoquent les décors de l’orfèverie des régions mosanes (autour de la Meuse). Ces deux caractéristiques donnent à la figure une solennité et une majesté impressionantes.

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Säulensockel mit Tiermotive

ancienne églie Saint Martin

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Les hybrides du Moyen Âge trouvent leurs racines dans les myrhologies du monde antique. Ces animaux fantastique – chimères, dragons, sphinx ou sirènent – supportent des colonnent, peuplent les chapiteaux ou se logent dans les rinceaux qui courent sur les frises sculptées des églises.

Le sphinx

Le sphinx à corps de lion et tête humaine porte une longue barbe boudins ainsi qu’une lourde chevelure posée comme une peruque. Il évoque l’art pharaonique, alors que le dessin de ses yeux et de ses oreilles rappelle plutôt le monde assyrien antique. Il est couché de profil, agrippé à l’arrière par une sorte de monstre de plus petite taille, à queue de poison. Cette sculpture a été retrouvée place Gutenberg en 1971, à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Martin

Base de colonne zoomorphe. Rond 1180, église Saint-Martin, Strasbourg.

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.. Chapiteau aux tritons (rond 1200, Alsace)

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Le sacrifice de Isaac

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..Ces deux figures de femmes, qui symbolisent les religions chretienne et juive, comptent parmi les plus célèbres sculptures de l’art occidental du Moyen Âge. Placées de part et d’autre de portals sud de la cathédrale de Strasbourg, elles encadraient une figure aujourd’hui disparue du roi Salomon.

Les deux sculptures impressionnent par leur grande humanité, par la grâce des corps que dessinent des draperies très fluides et par élégance des poses et gestes. sont étés concues entre 1220 et 1230 par un atelier de sculpture novateur également auteur du Pilier des Anges, du transept Sud, dont ont a souligné la proximité avec la statuaire de la cathédrale de Chartes.

.. L’église et la Synagoge

Strasbourg, rond 1220, grès. (portail du transept de la cathédral de Strasbourg)

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.. Sainte – Cologne; rond 1430

. La prière du riche du pauvre – Strasbourg (?), 1474.

. Le martyre de sainte Catherine (Rhin supérieur [Colmar ?], rond 1450)

. Le martyre de sainte Ursule et des 11.000 Vierges – (Rhin supérieur [Colmar ?], rond1450)

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Le succès de la l;egende de sainte Ursule a donné lieu à de nombreaux cycles narratifs au Moyen Âge. Quatre panneaux peints conservé au musée proviennent d’un même retable, réalisé vraisemblablement pour le couvent des dominicaines d’Unterlinden de Colmar.

Ursule, fille d’un roi chrétien, était promise en marriage à un prince paîen. Ayant posé comme condition à ce marriage que son fiancé se fasse baptiser ‘l’accompagne lors d’un pèlerinage à Rome, elle exigea également qu’on lui donne dix vierges “très distingguées” pour la consoler, et mille vierges à chacune de celles-ci. Ce panneau figure le voyage de sainte Ursule et de ses compagnes le long du Rhin dans une barque conduite par des anges.

Un tel ensemble s’inscrit dans la lignée des grands cycles de sainte Ursule produits dans la région de Cologne au milieu de XVe sieècle. L’auteur de ses panneaux, un maître oeuvrant en Alsace 1440-1450, est d’ailleurs marqué par l’influence de Stephan Lochner, important artiste colonais.

. Saint Ursele et ses compagnes dans une nef

Rhin supérieur (Colmar ?), rond 1450.

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..Vierge à l’Enfant en buste – bois polychrome

Maître Strasbourgeois; Erstein (Bas-Rhin), rond 1460

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Maître des Évangélistes de Vieux-Breisach

Le Christ, saints Jean, Jacques le Mineur et Jacques le Majeur (provient de Thann – Haut-Rhin, maître-autel de la Collégiale de Saint-Thiébaut – rond 1500)

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L’entrée Musée de l’Oeuvre Notre-Dame

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